Chez les populations thaïes, la liane fut le lien primitif entre le Ciel et la Terre, lien
dont la rupture est de tradition universelle. Certains voient dans les courges, qui
constituent les fruits de cette liane-axe du monde, l’origine même de leur race.
La dualité de cette plante grimpante et de l’arbre autour duquel elle s’enroule est un
symbole d’amour.
Les oiseaux jacasseurs, soudain, se sont tus. Le gros serpent enroulé autour d’une
branche a dressé la tête. La panthère s’est arrêtée. La jungle écoute, attentive. Du
haut des frondaisons vient de retentir le long cri modulé de tarzan. La forêt entière
résonne et répercute l’appel, le prolonge. L’homme(singe apparaît, cheveux au vent,
solidement cramponné, dans le mouvement qui l’emporte, à l’extrémité de la liane.
Tarzan, ce personnage de la mythologie moderne, est inséparable de la liane et du
mouvement de balancier.
Enfant, je les adorais, avec mes camarades, nous nous agrippions à celles-ci et
poussions de toutes nos forces pour aller le plus loin possible, quelles parties de
rigolades ! Evidemment, elles n’équivalaient pas à celles de la jungle de Tarzan et
pourtant !
Ce balancement, est symbole de passage, de franchissement d’un invisible, d’un
monde à un autre.
La liane est donc aussi un lien ; qu’il soit maternel, fraternel, amical ou amoureux, ce
lien nous permet de nous accrocher à ceux que nous aimons et aussi à nous donner
un envol, un élan grâce à elle !

Je ne pouvais tout simplement pas passer à côté de la fabrication d’un collier pour la symboliser !